DÉCOUVERTE DE LA CULTURE INDIENNES
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La connaissance et la compréhension d’une culture différente de la nôtre, surtout lorsqu’elle est fondée sur une sagesse et des savoirs ancestraux, peut nous aider, non seulement à accepter et apprécier des habitudes et des façons de penser différentes mais aussi, à redécouvrir les qualités de notre propre héritage.
Voici quelques uns des thèmes pouvant faire l’objet d’ateliers rendus ludiques par des objets, images et matériaux et des activités inter-actives mettant en scène les valeurs et concepts de la Culture Indienne dont une des clefs est celle que le renard de Saint-Exupéry révélait au Petit prince: le cœur qui nous relie à cet invisible essentiel, but de la vie quotidienne.
La cuisine végétarienne du Kérala ( Sud-Ouest de l’Inde ) et ses épices
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L’art culinaire Indien, avec ses rites et ses subtilités apporte une couleur sacrée au quotidien. Art du cœur comme partout dans le monde, mais avec le respect aussi. Dans un milieu très traditionnel, non seulement on entre dans une cuisine après un bain purificateur, mais on évite aussi de goûter les préparations avant de les offrir. La façon de les servir complète délicatement ce rite domestique.
Contenant moins d’huile que dans le nord de l’Inde, elle offre tous les éléments nutritifs nécessaires à un bon équilibre physique et mental.Tout compte, depuis la variété des goûts (l’amer, le sucré, le piquant etc...) jusqu’à l’ordre dans lequel les préparations sont goûtées.Un célèbre acteur de Kathakali, expliquait l’effet de différentes émotions conduisant l’artiste et le spectateur à une sorte de plénitude heureuse et quasi extatique, (le «Rasa»: la saveur) en comparant l’effet donné par la symphonie des saveurs dans la cuisine du Kérala dont le but est de conduire le gourmet à un état de plénitude satisfaite.
Le vêtement, les ornements
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Dans toute l’Inde, le vêtement traditionnel de la femme est le sari, pièce d’étoffe de 5 à 6 mètres de long qui s’accroche d’abord autour de la taille sur un long jupon puis se drape autour du corps en voilant la poitrine, laissant un peu apercevoir la taille pour finalement retomber gracieusement sur une épaule. Le sari semble imposer une démarche raffinée et comporte toutes sortes d’usages, comme celui de se couvrir la tête, de s’y enrouler pour dormir dans le train etc...
Cependant depuis de nombreuses années, le vêtement du Panjab est devenu presque plus populaire que le sari. Il est vrai qu’il est plus pratique pour le rythme rapide de la vie moderne. On l’appelle panjabi, churidar ou salwar quameez selon, la minceur des jambes du pantalon, et autres détails... Il comporte un pantalon, une tunique plus ou moins longue et un châle, supposé voiler la poitrine mais, servant souvent d’écharpe que les jeunes filles tripotent parfois pour se donner une contenance. Le commerce mondial a introduit le blue jean qui s’est répandu chez les plus jeunes, dans les grandes villes et désormais dans les campagnes. Un vêtement s’est aussi répandu: le «nighty», sorte de chemise de nuit, ou plutôt de robe d’intérieur supposée rester un vêtement pour la maison, mais qui déborde dans la rue et se voit partout dans les villages...
Au Kérala, les bracelets, colliers, boucles d’oreilles sont préférés en or, à la différence du Nord de l’Inde où l’on apprécie les bijoux en argent. Les jeunes mariées sont couvertes d’or, portant une partie de leur dot sur elles. Dans la vie ordinaire ou pour des occasions festives et moins officielles, les jeunes femmes portent des bracelets et des colliers de verre ou de plastique, brillants et colorés. A l’origine la décoration peinte ou collée sur le front, le bindi, était une coutume hindoue. Elle le reste, mais elle a été adoptée par de nombreuses femmes Indiennes indifféremment de leurs religions, comme un signe de beauté.
Les Arts traditionnels: Danse, théâtre, Musique.
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Les arts traditionnels ont tous une origine et un but d’ordre spirituel. Dans le mot «art» lui-même, en Sanskrit: Kala, la syllabe «K» représente Brahma: le Principe Divin dans sa forme créative. Tous les arts ont pour but d’élever l’être humain vers sa réalisation spirituelle. Les thèmes, les rites, l’atmosphère qui animent la danse, la musique, la peinture, la poésie, la sculpture etc..sont destinés à y contribuer. Le Kathakali, théâtre-dansé du Kérala est un des exemples d’un art complet qui peut amener acteurs et spectateurs à un niveau d’expérience esthétique incomparable.
Peinture Murale par un éléve de Suresh Mutukulam
La mythologie, le culte, la religion
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«L’Inde nous apparaît aujourd’hui comme un musée de l’histoire où tous les âges de l’humanité coexistent dans un éternel présent. Ce phénomène exceptionnel est le résultat d’une tradition de tolérance* qui caractérise l’hindouisme et qui est née d’une profonde conviction, enseignée à tous les niveaux de la société, que les méthodes qui permettent à chacun de se réaliser pleinement individuellement et socialement sont extrêmement variables et ne peuvent être dogmatiquement standardisées.» (Alain Daniélou, Mythes et dieux de l’Inde)
* avec de nombreuses exceptions propres aux faiblesses de notre Humanité!
«L’Un, qui est sans nuances, apparaît par un dessein secret sous des couleurs diverses, effets de son pouvoir multiple.» (Shvetâshvatara Upanishad, 4,1-4)
La Nature, fruits, légumes, épices. Le cocotier et ses produits.
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La Nature est restée très proche des Indiens, auquotidien: la médecine Ayurvédique, la cuisine, le théâtre, les mille et une coutumes lui empruntent ses plantes, ses feuilles et ses minéraux.
Les coutumes, les habitudes et les cérémonies ponctuant la vie.
«Dans la conception hindoue de l’existence, il n’y a pas de séparation entre des activités sacrées et des activités profanes. La vie entière de l’homme est une participation à la symphonie cosmique.» (A. Daniélou)
Les animaux, les véhicules des dieux et animaux sacrés
Le respect, déjà très présent entre les êtres humains, s’élargit à tous les êtres vivants, particulièrement aux animaux sacrés. Comme les innombrables aspects divins, les animaux sont porteurs de symboles. Chaque dieu possède son véhicule, ou «vâhana», qui redouble et dédouble ses pouvoirs, symbolisant paradoxalement aussi les forces inférieures que la divinité domine en les chevauchant.
Le Dieu créateur Brahma a pour véhicule le cygne nommé «Hamsa», libre sur l’eau comme dans les airs. Son nom représente «Ham»: je suis, «Sa»: Cela, syllabes exprimant l’immanence et la transcendance de l’ultime Réalité de toute existence.
Format des ateliers initiant à la Culture Indienne
Selon l’âge et le goût des participants, selon la durée octroyée aux ateliers, certains des thèmes mentionnés peuvent être choisis.
Une démonstration de Kathakali et/ou une initiation, peuvent faire partie du programme.